Les entreprises s’inquiètent des répercussions de la prochaine réforme européenne en matière de protection des données personnelles
IT - Deux questions à Jean-Luc Juhan et Myria Saarinen, associés, Latham & Watkins
Décideurs. La protection des données personnelles est au cœur des préoccupations du marché, comment cela se traduit-il ?
Myria Saarinen. Les entreprises s’inquiètent des répercussions de la prochaine réforme européenne en matière de protection des données personnelles : les futures sanctions envisagées devraient être calquées sur celles des autorités de concurrence et représenter jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires. Les autorités sont décidées à prendre à bras-le-corps cette problématique. Si les acteurs des réseaux sociaux ou les entreprises du e-commerce étaient bien sensibilisées, pour les acteurs d’activités plus « traditionnelles », c’est une découverte.
Jean-Luc Juhan. On constate un durcissement généralisé du système, qui jusque-là visait essentiellement le responsable du traitement. À présent, la réforme souhaite pister toute la chaîne des acteurs impliqués, y compris les sous-traitants. Le prestataire de service se retrouvera ainsi également en première ligne et pourra voir sa responsabilité engagée.
Décideurs. Côté informatique, le cloud a-t-il toujours le vent en poupe ?
J.-L. J. Bien que le sujet semble avoir été largement commenté, nous constatons toujours un vif intérêt pour la question du cloud, de la part tant des entreprises utilisatrices que des prestataires. La sécurité des données et la localisation figurent parmi les préoccupations les plus importantes. Le lieu d’hébergement des données peut être problématique, notamment pour des données stratégiques ou à caractère personnel : leur protection ou leur exposition à de possibles saisies judiciaires, par exemple, n’est pas la même en fonction des pays…
M. S. Le cloud privé est moins problématique puisque le prestataire fournit un service taillé sur mesure. Le cloud public, en revanche, suscite de nombreuses préoccupations. Le cloud hybride permet, lui, une flexibilité avantageuse en termes de rapport qualité - sécurité - prix.
Myria Saarinen. Les entreprises s’inquiètent des répercussions de la prochaine réforme européenne en matière de protection des données personnelles : les futures sanctions envisagées devraient être calquées sur celles des autorités de concurrence et représenter jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires. Les autorités sont décidées à prendre à bras-le-corps cette problématique. Si les acteurs des réseaux sociaux ou les entreprises du e-commerce étaient bien sensibilisées, pour les acteurs d’activités plus « traditionnelles », c’est une découverte.
Jean-Luc Juhan. On constate un durcissement généralisé du système, qui jusque-là visait essentiellement le responsable du traitement. À présent, la réforme souhaite pister toute la chaîne des acteurs impliqués, y compris les sous-traitants. Le prestataire de service se retrouvera ainsi également en première ligne et pourra voir sa responsabilité engagée.
Décideurs. Côté informatique, le cloud a-t-il toujours le vent en poupe ?
J.-L. J. Bien que le sujet semble avoir été largement commenté, nous constatons toujours un vif intérêt pour la question du cloud, de la part tant des entreprises utilisatrices que des prestataires. La sécurité des données et la localisation figurent parmi les préoccupations les plus importantes. Le lieu d’hébergement des données peut être problématique, notamment pour des données stratégiques ou à caractère personnel : leur protection ou leur exposition à de possibles saisies judiciaires, par exemple, n’est pas la même en fonction des pays…
M. S. Le cloud privé est moins problématique puisque le prestataire fournit un service taillé sur mesure. Le cloud public, en revanche, suscite de nombreuses préoccupations. Le cloud hybride permet, lui, une flexibilité avantageuse en termes de rapport qualité - sécurité - prix.
