…le ciel est bleu. Il est toujours temps de profiter du soleil et de la mer, au moins pour un week-end. Décideurs Magazine vous glisse quelques adresses au bord de l’eau pour vous ressourcer en douceur.
Tour de tables. Le temps est (toujours) bon
D’Alexandre Gauthier on connaît avant tout surtout la Grenouillère, son chef-d’oeuvre culinaire aux deux étoiles (alors qu’il en mériterait amplement trois). En attendant que ce coin de paradis se remette des intempéries essuyées pendant l’hiver, les autres établissements du chef émérite permettent de se réconforter. Parmi eux, Sur Mer, unique adresse du chef située en dehors de son terrain de jeu favori de Montreuil-sur-Mer, sans pour autant en être très éloigné. Une concession bienvenue afin de profiter des embruns de la Manche, installés sur la terrasse blanche et jaune ou à l'abri sous la verrière. Dans l’assiette, des produits garantis de premier choix, majoritairement côtiers et issus d’une pêche durable et raisonnée. Des principes chers au chef à l’éthique indiscutable. Du cru avec les superbes plateaux mélangeant coquillages, crustacés, sashimis et ceviches. Mais aussi du cuit avec les incontournables moules frites et fish & chips (homard, poulpe, cabillaud ou haddock fumé) mais aussi des poissons parés de leurs plus beaux atours. On en redemande.
Cambuse : magasin du bord, sur un bateau. Saunier : exploitant d’un marais salant ou d’une saline. Aucun malentendu donc sur ce que l’on vient chercher ici. Point de vue sur la mer, même si elle est toute proche, mais sur les salins de Gruissan, surnommé "le lac rose" qui doit sa couleur à une micro-algue, la dunaliella salina, la même qui rend les flamants… roses. Vocabulaire et phycologie mis à part, concentrons-nous sur l’assiette. Sans chichi, elle met en avant les producteurs locaux et les circuits courts. Les produits marins issus, pour l'essentiel, en direct de la criée de Port-La Nouvelle ont évidemment la part belle. De beaux plateaux mais aussi des coups de coeur comme les huîtres gratinées ou les padènes (poêle en occitan) de gambas ou de couteaux ou la version dite "du Saunier" : gargantuesque. À ne pas rater : le cassoulet de seiche et les poissons en croûte de sel. En dessert, s’il reste encore un peu de place : un "tiramisel". Et, avant de repartir, une dernière halte pour faire le stock d’or blanc à la boutique.
Tous les jours de 10h30 à 22h. €
Route de l'Ayrolle, 11340 Gruissan
04 84 25 13 24
Institution ferret-capienne, reconnaissable à son ossature de bois blanc et vert, ce restaurant est un passage presque obligé lors d’un séjour sur la presqu’île. Ambiance bucolique et cuisine franche et familiale ont fait la réputation de cette adresse. Dans l’assiette, on retrouve bien entendu les sacro-saints classiques iodés avec en tête de file les huîtres mais aussi les moules frites, spécialité de la maison. Et de belles grillades avec des pièces d’exception comme le turbot, la loubine sauvage ou encore le homard bleu. Les viandards ont tout de même de quoi se faire plaisir avec l’entrecôte ou les côtelettes d’agneau et même un bon foie gras maison. Des recettes simples, maintes fois éprouvées et validées qui ne déçoivent jamais. Plus au nord mais toujours les pieds dans le sable et avec vue sur la dune du Pilat, Hortense propose, dans sa cabane, des dégustations d’huîtres du banc d’Arguin ainsi que des crevettes et bulots cuisinés à la provençale. Le tout arrosé d’un blanc bien sec. Simple et efficace.
Les Maisons de Bricourt sont une affaire de famille. Celle des Roellinger, en référence aux établissements hôteliers et aux tables créés par les deux générations réunies dans un même projet. Hugo Roellinger, le fils d’Olivier, ancien officier pour la marine marchande, a ouvert son premier restaurant en 2014, Le Coquillage, récompensé depuis de deux étoiles et d’une étoile verte. En 2022, avec sa femme Marine, il inaugure son second établissement gastronomique, au-dessus de la plage de Port Mer, afin de partager une cuisine traditionnelle des bords de mer. Comme son nom l’indique, la cuisine est certes bistrotière mais elle n’en demeure pas moins de grande qualité. En entrée, les huîtres se partagent afin de déguster d’autres assiettes comme la seiche de la baie, angélique et asperges de Cherrueix mais aussi la bisque d’étrilles, safran de la baie et croûtons. On ne se fait pas prier pour commander la suite : solette, jus pincé ou ormeaux de plongée, algues du bas de l’eau ou encore turbot sur l’arête, hollandaise, poivre Panniyoor. Évidemment, les assaisonnements font toute la différence. N’est pas un Roellinger qui veut.
Tranches de prix
€: jusqu’à 50 euros - €€: jusqu’à 100 euros - €€€: jusqu’à 200 euros
Béatrice Constans