La marque de prêt-à-porter abordable mais chic inaugure une enseigne au cœur de la capitale. Rencontre avec le néerlandais Fokke De Jong, sémillant fondateur et PDG.

Décideurs. Les initiés connaissent déjà votre enseigne depuis plusieurs années. Pourquoi avoir mis tant de temps à vous installer à Paris ?

Fokke De Jong. Il nous a fallu trois à quatre ans pour trouver un lieu propice. Car notre marque met un point d’honneur à investir des lieux atypiques, comme le roof top que nous avons à Chicago ou le magasin villa ouvert à Shanghai. Autre critère : nous sommes situés dans des lieux facile d’accès, soit parce qu’ils sont à l’extérieur des villes et qu’on peut s’y garer facilement, soit parce que ce sont des lieux de passages, comme les zones commerciales ou les aéroports. Rue de la Paix, nous avons opté pour une boutique qui ne paie pas de mine vue de l’extérieur, mais qui s’avère gigantesque, avec plus de 600 m2 !

Quelle clientèle ciblez-vous ?

Les touristes et les parisiens qui ont des connaissances en matière de style et d’élégance, mais qui prennent tout cela du bon côté. Beaucoup de parisiens commandent déjà nos costumes sur Internet. Ce sont des clients qui ont un sens du style – ici, on voit qu’on n’est pas à San Francisco (rires). Les gens prennent soin de leur apparence, aussi bien quand ils travaillent que pendant leurs loisirs… Comme si cela leur était naturel. Nous avons d’ailleurs choisi de lancer en exclusivité ici, à Paris, notre costume le plus léger au monde, idéal pour voyager.

Vous mettez en avant la rapidité de vos prestations. Concrètement, cela donne quoi ?

Notre collection de prêt-à-porter propose déjà un vaste choix de tissus et de coupes. Croyez-moi, il y a déjà de quoi bien s’habiller, et les retouches de bases sont effectuées sur place par l’un de nos tailleurs en trente minutes. Si vraiment on ne trouve pas son bonheur, l’option sur-mesure, avec ses quelques milliers de tissus différents, livre veste et pantalon en deux à trois semaines.

Ce parti-pris laisse-t-il la place aux clients VIP ?

Bien sûr. Les clients qui veulent davantage d’intimité sont reçus dans des conditions particulières. Nous habillons par exemple le maire de Los Angeles, l’humoriste Kevin Hart, les chanteurs P Diddy et Bruno Mars, l’acteur Ethan Hawke… Sans oublier Leonardo Di Caprio dans le film Le Loup de Wall Street.

"Un quart de notre business se fait en ligne"

Comment se répartit votre activité, entre vos boutiques et votre site?

Un quart du business se fait en ligne. C’est d’ailleurs comme cela que nous avons commencé, pour réduire les coûts. Nous comptons 120 magasins dans le monde : New York, Hong-Kong, Londres, Milan… Notre premier marché reste les États-Unis avec 40 points de vente. On grandit en Corée, en Chine… La perspective, pour les années à venir, c’est de progresser tranquillement là où nous sommes implantés.

Propos recueillis par Guillaume Tesson

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