Le chiffre du jour : 64 %
Pour autant, cette tendance ne traduit pas des infidélités récurrentes des employés avec leur entreprise. En effet, 42 % des mobilités sont effectuées au sein même de l’entreprise, pour 39 tournées vers l’extérieur. Une conjoncture économique favorable sur le marché de l’emploi des cadres permet d’éveiller ces envies d’ailleurs. En 2016, 200 000 cadres supplémentaires ont été recrutés, soit 11 % de plus que l’année précédente et 15 % de plus qu’en 2014, pour un accroissement global de la population des cadres de 1,5 %. Plus concernés par ces mutations, les jeunes concentrent 60 % des projections de départ des cadres comptabilisant moins de dix ans d’expérience. Un taux qui tombe à 21 % pour les plus de 50 ans.
Peu de recours à l’État pour des décisions indépendantes
Les envies de changement s’expliquent majoritairement par le souhait de développer de nouvelles compétences (première raison, citée chez 63 % des sondés, avec un pic relatif chez les plus âgés) et par la quête d’une meilleure rémunération (citée chez 55 % des sondés, une raison davantage évoquée chez jeunes). Toutefois, seulement 2 % des cadres enrôlés dans ces fluctuations ont bénéficié du dispositif de mobilité volontaire sécurisé de la Loi de Sécurisation de l’Emploi (LES) promulguée en juin 2013. Ce dispositif encore peu connu — seulement 9 % des cadres affirment en être informés — permet la mutation professionnelle tout en conservant le dernier emploi en cas de résignation. 50 % des cadres se disent tout de même intéressés par ce dispositif, ce qui laisse présager des perspectives d’évolution positives.
A.R.