La flexibilité comme un luxe
Travail à trois ou travail à plusieurs
Les nouvelles formes de travail sont en fort développement sur des postes d’expertise, pour des profils qualifiés et expérimentés. Les pratiques les plus classiques comme celles du travail en freelance ou encore de l’intérim ne cessent de se développer. Ce dernier secteur gagne du terrain chaque année et a progressé de 11,8 % sur un an en 2016 (Source : Insee). À côté de ces modèles déjà bien connus, d’autres modes de travail comme le portage salarial, le travail à temps partagé, ou encore le management de transition rencontrent un succès grandissant. Ces secteurs affichent tous des taux de croissance entre 15 % et 20 % chaque année. Dans ces modèles, la relation bilatérale fondamentale salarié/entreprise se mue en une sorte de travail à trois ou de travail à plusieurs, qui donne lieu à une dilution du lien de subordination et éloigne du salariat.
L’éloge de la souplesse
Les entreprises multiplient aujourd’hui les exceptions au CDI à temps plein standard. Le temps partagé est ainsi particulièrement adaptée pour les PME qui n’ont pas les ressources pour recruter à temps plein et peuvent grâce à cette solution profiter du savoir-faire d’un profil expérimenté quelques jours par mois. 86 % des personnes engagées dans un système de temps partagé sont des cadres dirigeants (Source : Baromètre 2016 du travail à temps partagé). Ces modèles alternatifs ne s’adressent pas à tout le monde, mais à des profils très experts ou à responsabilité. Des travailleurs qui doivent en outre être en mesure de s’adapter à des changements fréquents ou des périodes d’inactivité. Cette souplesse est alors quasiment revendiquée comme un choix de vie et son succès tient au fait qu’elle rencontre les attentes de flexibilité des entreprises. Une flexibilité si régulièrement appelée de leurs vœux par les chefs d’entreprise.
MHB