Un boost de 2,2 milliards pour l’IA française
Lors de l’évènement phare la "Paris AI Week", Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique et Frédérique Vidal, ministre de la Recherche et de l'Innovation, ont annoncé l’injection de 2,2 milliards dans le secteur de l’intelligence artificielle. Du 8 au 19 novembre, cette première édition de conférences organisée par France Digitale rassemblera une dizaine d’événements qui devraient cerner les enjeux de l’IA.
La formation, le nerf de l’innovation
Avec l’innovation, la formation des talents incarne la priorité pour Cédric O. "On a absolument besoin de faire en sorte que nos entreprises, nos centres de recherche, nos start-up, aient plus de compétences", a-t-il affirmé."L’idée est également de former aussi dans les entreprises les collaborateurs qui devront utiliser cette intelligence artificielle dans leur métier dès demain", a ajouté Frédérique Vidal.
Ces déclarations résonnent particulièrement dans le cadre de la station F, véritable vivier de l’innovation. Dans l’ancienne Halle Freyssinet reconvertie en campus de start-up, plus de soixante structures, triées sur le volet, cohabitent en bonne intelligence.
Élèves aujourd’hui, champions demain
"Si on veut faire en sorte que l’IA soit portée par des valeurs européennes, alors les Européens doivent se fixer comme premier objectif de faire émerger des champions industriels", appuie le secrétaire d’État à la transformation. À terme, l’accent porté à la formation permettra d’une part, l’émergence des talents français, d’autre part, une reprise de vitesse de l’Hexagone, afin de se placer en leader du numérique. "Nous vivons dans un monde où le leader fixe le standard", renchérit Cédric O. "Si vous n’avez pas de leader, vous ne fixez aucun standard et vous courrez après le monde tel qu’il va." D’ici à cinq ans, un des indicateurs de portée de cette stratégie en faveur de l’IA se mesurera au nombre de "deeptechs", dont la multiplication établirait la France en champion européen.
Alexandra Bui