Nommé il y a deux ans président de Grand Seiko Europe, Frédéric Bondoux, qui a fourbi ses armes chez Omega et Longines, fait rayonner la manufacture japonaise en Europe. Créée en 1960, cette maison, à ne pas confondre avec Seiko, n’a rien à envier à ses cousines helvétiques. Sa production est complètement intégrée, de la création des mouvements jusqu’à l’assemblage des montres.
Horlogerie : trois questions à Frédéric Bondoux, président de Grand Seiko Europe
Décideurs. Grand Seiko a célébré en 2020 ses 60 ans avec l’ouverture de sa plus grande boutique au monde à Paris. Grosse pression ou grand honneur ?
Frédéric Bondoux. Grand plaisir et honneur ! Grand Seiko possède depuis maintenant deux ans un superbe écrin Place Vendôme, symbole international de l’élégance et de l’excellence de nos collections. Ce flagship nous permet de dévoiler nos valeurs japonaises mais aussi notre savoir-faire horloger à une clientèle internationale. Grand Seiko est considérée à juste titre comme le nec plus ultra des manufactures nippones.
Quelle est la différence entre une manufacture japonaise et une manufacture suisse ?
Nous partageons la même langue, celle de la belle horlogerie, mais pas la même grammaire. Grand Seiko s’affiche en fait comme une maison de très haut de gamme, symbolisant le luxe à la japonaise. Parmi les nouveautés Grand Seiko du moment, il y a la référence SBGY013 « Omiwatari ».
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce garde-temps est le second à s’inspirer de la légende Omiwatari, littéralement « traversée des dieux ». Chaque hiver, le lac Suwa, proche de notre manufacture au centre de la province de Nagano, gèle et des crêtes se forment à sa surface. Selon la légende locale, ces crêtes seraient le chemin emprunté par les dieux d’une berge à l’autre. Vraie ou non, cette légende a inspiré les artisans pour créer un subtil cadran pour ce garde-temps. Ce nouveau modèle représente la couleur et la texture de la glace recouverte de neige du lac Suwa en se parant d’un cadran blanc tandis que sa grande sœur, présentée en 2021, la SBGY007, désormais l’un des best-sellers de Grand Seiko, s’habillait, elle, d’un cadran bleu clair. Le bracelet est composé de neuf rangs assurant un ajustement souple et précis au poignet.
Propos recueillis par Hervé Borne